En préambule de son intervention, le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard, a appelé le gouvernement a organisé un débat du même type « sur la situation dramatique à Gaza », pointant le risque d’« un deux poids deux mesures ».
Sur l’Ukraine, le sénateur de l’Isère a rappelé le soutien qu’apportent les écologistes à l’Ukraine depuis le début. Son groupe vote donc en faveur de l’accord avec l’Ukraine. « Nous saluons l’effort financier supplémentaire qui nous permet de combler notre retard », affirme le président de groupe, appelant à envoyer les « munitions, de l’artillerie, des obus et systèmes de défense anti aérien », dont l’Ukraine a besoin, mais aussi « des Mirage 2000 D ». « Il nous semble que la France peut et doit faire plus », lance l’écologiste.
« Si nous laissons tomber Kiev, c’est l’Union européenne tout entière qui sera menacée par l’impérialisme russe et l’épée de Damoclès d’une troisième guerre mondiale planera réellement sur nos têtes », lance Guillaume Gontard, « Vladimir Poutine doit perdre cette guerre ».
Guillaume Gontard a en revanche pointé du doigt « notre politique étrangère qui se révèle parfaitement erratique depuis 7 ans ». « Comme il est difficile de suivre le Président, passé en moins de deux ans de la crainte d’humilier la Russie, à la harangue des Européens à ne pas être lâches face à une Russie devenue inarrêtable ».
Pointant les désaccords franco-allemands, en matière d’aide, il appelle à « renforcer le pilier européen de l’Otan pour construire l’Europe de la défense de demain. Nous appelons les gouvernement français et allemand à s’entendre sur cet objectif partagé ».
Guillaume Gontard a enfin profité de son intervention pour mettre en lumière une grosse contradiction française. « Nos sanctions sont insuffisantes », dit-il, dénonçant surtout que « le gaz et l’uranium ne font toujours pas partie du douzième paquet de sanctions voté à Bruxelles ». Il ajoute : « En 2023, nous avons acheté à l’ennemi près de 30 milliards de ressources énergétiques, bien plus que ce que nous avons donné à l’Ukraine ».
Guillaume Gontard souligne aussi la présence des entreprises françaises en Russie. « Il y a un an, 90% de nos entreprises poursuivaient leur activité en Russie, au premier rang desquelles TotalEnergies. En économie de guerre, on ne laisse pas le principal énergéticien faire fructifier ses affaires chez l’ennemi. C’est aussi ça, Monsieur le premier ministre, l’esprit de résistance ».