En marge de l’ouverture du Congrès des maires de France, le gouvernement s’est engagé à porter devant l’Assemblée nationale en janvier une proposition de loi déjà adoptée par le Sénat, et qui vise à améliorer les conditions d’exercice du mandat d’élu local.
Rencontres de Saint-Denis : le président du Sénat prépare sa réponse à la lettre d’Emmanuel Macron
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Gérard Larcher a réuni les présidents de groupes hier à 15h00 pour donner suite aux entretiens de Saint-Denis, le dernier né des formats de concertation voulus par Emmanuel Macron. Dans cette ville du Nord de Paris, le chef de l’État avait convié le 30 août les chefs de parti et les deux présidents des assemblées, un exercice inédit, pour discuter à bâtons rompus durant douze heures, sur un large spectre de sujets. Il y a deux semaines, le président de la République avait synthétisé la teneurs des échanges dans un courrier, invitant les participants à faire des contre-propositions éventuelles avant de prolonger ce cycle de discussions à l’automne.
De nombreux partis ont déjà adressé leur réponse depuis plusieurs jours, de même que la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. Des missives dans lesquelles les uns et les autres affichent leurs positions notamment sur les pistes d’évolutions institutionnelles ouvertes par Emmanuel Macron, ou sur les politiques publiques plus largement.
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La fenêtre de tir s’est révélée plus compliquée à la Haute assemblée, dans la dernière ligne droite de son renouvellement par moitié. Au cours d’un bref entretien ce jeudi, les différents groupes du Sénat ont pu livrer leur sentiment à Gérard Larcher. Certains par écran interposé, campagne sénatoriale oblige. Difficile de faire la synthèse des opinions exprimées, tant les positions sont diamétralement opposées sur certains sujets. L’immigration en est le premier exemple. L’idée est donc d’annexer au courrier du président du Sénat la position de chaque groupe, pour ceux qui le souhaitent.
Joindre une contribution de chaque groupe politique du Sénat dans la réponse à l’Élysée
« Comme il y a eu un travail de réalisé sur les problèmes de décentralisation et des institutions, le président Gérard Larcher trouvait normal de consulter les présidents de groupes pour connaître leur avis après la lettre d’Emmanuel Macron », rappelle Hervé Marseille, le patron des sénateurs centristes.
Tous ne se plieront pas à cet exercice écrit. Les Républicains, premier groupe au Sénat, ne produiront pas de contribution séparée. Leur président Bruno Retailleau, estime que le « spectre » est déjà « couvert », grâce au courrier du président du parti, Éric Ciotti, et de celui à venir du président du Sénat. « La deuxième raison, c’est que le président de la République n’a pas invité les groupes. Ça ne peut pas tenir de séance de rattrapage. Et par ailleurs, ces rencontres relèvent de l’artifice, comme à chaque fois. Ce n’est pas inutile de se parler dans une démocratie, mais pour l’instant, la réponse est faible », confie le sénateur de la Vendée.
Même position chez les communistes. « Je n’ai pas été destinataire du courrier du président de la République. Je n’ai pas de réponse à faire », tranche Éliane Assassi, la présidente du groupe. « Une question me taraude. Le président de la République, qui a reçu les chefs de partis, aurait pu recevoir les présidents de groupes. Au bout du compte, le Parlement c’est la représentation du peuple. Je le regrette. »
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