L’examen du budget 2025 a été suspendu sitôt le gouvernement de Michel Barnier censuré mercredi soir. À ce stade, trois pistes législatives se dégagent pour assurer la continuité de la vie de la nation, sans que les juristes ne semblent s’accorder sur les modalités d’application de certains mécanismes d’urgence, quasiment inédits.
« Les docus de Noël » : Femmes de Présidents, « vous êtes privée de vie » témoigne Valérie Trierweiler
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Elles ont en commun d’avoir habité le même lieu, les mêmes appartements, connus les mêmes honneurs, et profité des mêmes jardins. Mais c’est à peu près tout ce qu’elles partagent, tant elles ont incarné le rôle de première dame de façon différente.
Dix ans seulement séparent ainsi la souriante Claude Pompidou, et la tonitruante Danielle Mitterrand, dix années au cours desquelles l’épouse dévouée a cédé la place à une militante des droits de l’homme bien décidée à user de sa liberté de parole et du pouvoir de son mari pour faire avancer les causes qu’elle défend. Comme lorsqu’elle prend le parti des Kurdes persécutés en Irak ou qu’elle œuvre à la fin de la politique ségrégationniste de l’Apartheid en organisant dès 1987 la rencontre à Dakar entre Afrikaners et des membres de l’ANC.
Mais ce n’est pas parce qu’on est reléguée dans l’ombre de son mari, que l’on n’a pas d’influence. Ainsi le film d’Elisabeth Kapnist nous rappelle le rôle déterminant joué par Yvonne de Gaulle lors de l’adoption en 1962, de la loi Neuwirth sur l’autorisation de la pilule abortive. C’est « tante Yvonne », comme on la surnomme de façon affectueuse et un peu méprisante, qui finira de convaincre son mari de soutenir le projet de libéralisation des moyens contraceptifs.
Si certaines des épouses de président n’ont pas imprimé une marque politique particulière, elles ont à leur manière dépoussiéré la fonction et fait avancer l’image de la femme.
L’image d’une femme moderne
Ainsi, à sa manière Claude Pompidou a incarné une forme de modernité. A son arrivée à l’Elysée nous raconte le documentaire, en 1969 elle décide de changer la décoration des appartements présidentiels. A la place des lustres et du mobilier Louis XV et Louis XVI, Claude Pompidou préfère le mobilier moderne choisit par Pierre Paulin, un décorateur tendance de la fin des années 60. Une révolution qui n’est pas que cosmétique, dans le même temps elle s’affiche aux côtés de son mari tout sourire sur les photos publiées ou à la télévision et elle défend la place de l’art contemporain.
Cécilia Attias, revendique, elle aussi d’avoir dépoussiérer les usages quand Nicolas Sarkozy est élu, et qu’elle emménage avec sa famille recomposée aux côtés de son époux à l’Elysée.
L’Elysée une prison dorée
Mais le rôle de la première dame, peut aussi s’avérer un piège. Une prison qui vous enlève votre liberté. Car les femmes de présidents le disent toutes, elles n’ont pas choisi ce destin. Ainsi Valérie Treierweiler dénonce la prédation de la presse. Quand vous arrivez à l’Elysée « vous n’avez plus de vie privée, mais vous êtes privée de vie » lâche-t-elle aujourd’hui amère. Elle qui imaginait suivre le destin de Danielle Mitterrand, se rend vite compte que sa liberté est limitée. Ses prises de positions, et son soutien affiché à Olivier Falorni contre Ségolène Royal auront raison de son destin de première dame.
La très discrète Brigitte Macron
Aujourd’hui la parole et l’exposition de Brigitte Macron se fait rare. « On ne sait plus ce qu’elle pense » regrette Valérie Trierweiler « On en commente plus que ses tenues et la longueur de ses jupes » regrette-t-elle, preuve que malgré l’avancée du combat des femmes, occuper la place de première dame à l’Elysée reste toujours une place exposée, et que pour la vivre il faut livrer un combat.
Retrouvez le documentaire « Neuf femmes aux marches du Palais » le 26 décembre janvier à 22h puis en replay sur notre site internet ici.
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