A dix jours de la dernière phase des négociations du traité international visant à mettre fin à la pollution plastique, le député MoDem Philippe Bolo a remis un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « l’impact des plastiques sur la santé ». Il propose plusieurs recommandations.
Zéro artificialisation nette : Christophe Béchu défend une exception pour des projets industriels « bons pour l’écologie »
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En juillet dernier, le Parlement adoptait une loi d’assouplissement du zéro artificialisation nette (ZAN), proposée par les sénateurs Jean-Baptiste Blanc (LR) et Valérie Létard (Union centriste). Ce 11 avril, Christophe Béchu a confirmé l’application de celle-ci, en dévoilant la liste des 167 projets qui seront exemptés de ce dispositif.
Pour lutter contre l’artificialisation des sols, le ZAN prévoit de diviser par deux les nouvelles surfaces urbanisées entre 2021 et 2031. Concrètement, d’ici 2031, le texte autorise une urbanisation de 125 000 hectares, auxquels Christophe Béchu a donc décidé de prélever un forfait de 12 000 hectares, réservé à la construction de « grands projets industriels ».
« Réindustrialiser le pays, c’est soutenir la transition écologique »
Invité de la matinale de Public Sénat ce 12 avril, le ministre de la Transition écologique a d’abord tenu à réaffirmer l’importance de limiter la bétonisation. « Au cours des 50 dernières années, on a plus bétonné notre pays que dans les 500 précédentes », a-t-il expliqué, avant d’ajouter qu’un ralentissement du rythme d’artificialisation des terres était « le meilleur moyen de défendre notre agriculture, en arrêtant un étalement urbain qui se fait à 80 % sur des terres agricoles utiles ».
Mais, pour Christophe Béchu, cette obligation de zéro artificialisation a des limites : « Le problème, c’est qu’en parallèle on a des projets qui sont bons pour l’écologie. Aujourd’hui, fabriquer une usine de batteries c’est éviter d’en importer depuis la Chine ». L’exception mise en place par le ministre vise donc à introduire « de la souplesse » dans la loi, pour « éviter que les collectivités locales, si elles ont un projet important, aient moins d’espace pour construire ».
Mais, le forfait de 12 000 hectares pour le moment annoncé par le ministre devrait être amené à évoluer. « Tous les ans, on pourra, par arrêté, compléter ou minorer la liste qui a été présentée et je ne doute pas qu’il y aura d’autres projets industriels qui vont être ajoutés », a affirmé Christophe Béchu. Fin mars, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire avait ainsi dénoncé les barrières imposées par le ZAN à la réindustrialisation de la France, estimant qu’il fallait « dégager des terrains pour l’industrie ». Le ministre de la Transition écologique affirme être sur la même longueur d’onde que son collègue au gouvernement : « Réindustrialiser le pays, c’est soutenir la transition écologique ».
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