A dix jours de la dernière phase des négociations du traité international visant à mettre fin à la pollution plastique, le député MoDem Philippe Bolo a remis un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « l’impact des plastiques sur la santé ». Il propose plusieurs recommandations.
Voitures électriques : pourquoi le gouvernement met-il fin au leasing social ?
Par Alexis Graillot
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Un mois et puis s’en va. Annoncé en grandes pompes par le président de la République le 14 décembre dernier, le palais présidentiel a décidé de mettre fin au dispositif permettant à une partie des ménages, celui-ci « ayant dépassé » l’objectif initialement fixé.
Pour rappel, le leasing électrique permettait, selon le site du Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, de « bénéficier d’un véhicule sans devoir en faire l’acquisition, en payant des loyers mensuels ». Lorsque le contrat arrive à son terme, celui-ci ayant une durée minimum de 3 ans, renouvelable une fois, deux possibilités s’offrent alors au locataire : la restitution du véhicule ou son achat à hauteur de sa valeur résiduelle, en d’autres termes, son montant une fois le contrat arrivé à échéance. En cela, cette opération ne doit pas être confondue avec la location de longue durée (LLD) qui n’offre pas la possibilité pour le locataire d’acheter le véhicule concerné une fois le contrat expiré.
50 000 bénéficiaires pour cette année
Bénéficiant potentiellement à la moitié des ménages actifs, l’exécutif avait cependant dans un premier temps, décidé de le réserver à environ « 20 000 à 25 000 bénéficiaires ». Pour pouvoir candidater à ce dispositif d’aide à la conversion, plusieurs conditions étaient requises : un revenu fiscal de référence inférieur à 15 400 euros par part, un domicile situé à plus de 15 kilomètres du lieu de travail à condition de s’y rendre avec sa voiture personnelle, des trajets domicile-travail ou dans le cadre de l’activité professionnelle supérieurs à 8000 kilomètres par an.
En seulement un mois, près de 100 000 demandes avaient été enregistrées, parmi lesquelles 50 000 d’entre elles, validées. Alors que l’aide de l’Etat était prévue à hauteur de 300 millions d’euros, soit environ 13 000 euros par véhicule directement financés par les pouvoirs publics, ce chiffre devrait doubler face à l’afflux de demandes.
« Toutes les commandes passées jusqu’à ce jour seront honorées »
Ces derniers jours, plusieurs distributeurs avaient alerté l’exécutif sur les éventuelles conséquences financières suscitées par le dépassement des quotas d’autant plus que la situation de marché pourrait s’avérer bien différente à l’issue du contrat, rendant une potentielle deuxième location complexe. D’autres concessionnaires étaient allés encore plus loin en décidant d’arrêter purement et simplement les modèles éligibles à l’aide à la location.
Pour autant, pour le gouvernement, il n’est pas question de limiter le nombre de bénéficiaires aux 25 000 prévus initialement. « Toutes les commandes passées jusqu’à ce jour seront honorées » promet-on du côté de l’exécutif.
« Accélérer, accélérer, accélérer » … tout en produisant français
Invité ce dimanche 11 février chez nos confrères de France 3, le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Roland Lescure, avait déjà laissé sous-entendre la mise sur pause du dispositif, qui devrait cependant reprendre de la vigueur fin 2024 ou en début d’année 2025. Selon le ministre, « ça va un peu plus vite que ce qu’on avait pensé. On va peut-être ralentir un petit peu, se donner le temps de produire français, et ensuite accélérer, accélérer, accélérer… ». « Fin d’année ou début d’année prochaine, je reviendrai vous dire » a conclu le ministre.
Quelles aides désormais ?
Si l’opération « leasing » est suspendue pour cette année, il est toujours possible de se procurer un véhicule électrique à moindre coût, en premier lieu grâce au bonus écologique pouvant aller jusqu’à 7000 euros pour les ménages les plus modestes. Les conditions de cette aide ont néanmoins été revues à la baisse cette année pour ne s’appliquer qu’aux véhicules produits en Europe.
La prime à la conversion, à savoir le remplacement d’un véhicule ancien et polluant par un véhicule plus récent s’offre également comme une autre possibilité à conditions de remplir plusieurs critères. Tout d’abord, l’automobile doit être un véhicule diesel dont la date de première immatriculation est antérieure à 2011 ou un véhicule essence ont la date de première immatriculation est antérieure à 2006. De plus, le propriétaire doit détenir le véhicule depuis plus d’un an. En outre, le véhicule est immatriculé en France et non gagé. Enfin, il devra être détruit dans un centre agréé entre 3 mois avant et 6 mois après l’achat de votre nouveau véhicule.
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