A dix jours de la dernière phase des négociations du traité international visant à mettre fin à la pollution plastique, le député MoDem Philippe Bolo a remis un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « l’impact des plastiques sur la santé ». Il propose plusieurs recommandations.
Pics de chaleur, inondations : l’observatoire européen du climat Copernicus décrit une année 2023 de tous les records
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L’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, ce qui en fait le continent où les températures augmentent le plus, conclut l’observatoire européen du climat Copernicus dans son rapport annuel. « L’été 2023 n’a pas été le plus chaud, mais il a connu des conditions extrêmes, avec des contrastes de température et de précipitations d’un mois à l’autre et d’un bout à l’autre du continent », explique le rapport.
Les glaciers et les océans en surchauffe
Les trois années les plus chaudes jamais enregistrées en Europe ont toutes eu lieu après 2020, indique Copernicus, et 2023 n’échappe pas à la règle : 11 mois sur 12 ont connu des températures supérieures à la moyenne. Si l’Europe se réchauffe plus vite qu’ailleurs, c’est d’abord en raison de sa proximité avec l’Arctique, région où les températures augmentent quatre fois plus vite que sur le reste de la planète. Paradoxalement, la diminution de la pollution de l’air pourrait également être en cause. Certains gaz responsables de la pollution atmosphérique ont, en effet, également la faculté de réfléchir les rayons du soleil.
Des records de températures ont aussi été battus à la surface de l’océan, provoquant des « canicules marines ». En juin, l’océan Atlantique a connu une vague de chaleur « qualifiée d’extrême », rapporte Copernicus, avec des températures de surface de 5°C au-dessus de la moyenne dans certaines régions. Au mois de juillet et d’août, c’est en Méditerranée que le thermomètre s’est affolé, 5,5°C au-dessus des normales.
Copernicus alerte également sur la fonte des glaciers dans les Alpes, qui ont perdu 10 % de leur volume en l’espace de deux ans. Une situation notamment liée au manque de chutes de neige, indique l’observatoire : « Dans les Alpes, en hiver, seules trois localités ont connu un nombre de jours d’enneigement supérieur à la moyenne. »
Un enjeu économique et de santé publique
L’année 2023 a également été marquée par des inondations hors normes, qui ont affecté 1,6 million d’Européens, aussi bien en Norvège, qu’en Slovénie, en Italie, ou encore en France. Dans l’année, un tiers des rivières du continent ont dépassé le niveau « élevé » d’inondations.
Des catastrophes naturelles au lourd bilan économique : le rapport chiffre à 13 milliards d’euros les pertes financières liées à ces évènements climatiques extrêmes, 80 % de ce coût pouvant être imputés aux dégâts causés par les inondations. Ces catastrophes ont aussi fait de nombreuses victimes, l’observatoire en a recensé plus de 150 : 63 en lien avec les tempêtes, 44 en raison d’incendies et 44 du fait des inondations.
Sur le plan humain, Copernicus consacre une partie de son rapport à alerter sur les dangers du réchauffement en matière de santé publique. L’année 2023 a en effet connu un nombre record de jours de « stress thermique extrême », un niveau de chaleur et d’humidité tel que le corps humain ne parvient pas à maintenir une température normale. « Les décès liés à la chaleur ont augmenté dans 94 % des régions européennes étudiées », souligne l’observatoire, qui appelle les pays européens à intégrer de toute urgence un volet santé à leurs politiques de transition écologique.
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