Ce dimanche, les électeurs parisiens étaient appelés aux urnes dans le cadre de la votation mise en place par la mairie de Paris portant sur le triplement de la tarification des SUV. A cette occasion, une majorité de votants s’est exprimée en faveur de ce projet, ce dont se « félicite » le sénateur communiste et conseiller de Paris, Ian Brossat.
Une faible participation
En dépit de ce résultat, seulement 5% des électeurs ont participé à ce scrutin. Pour autant, le porte-parole du Parti Communiste Français (PCF) estime qu’il existe une « légitimité claire » en faveur de ce résultat puisque « quasiment 80 000 parisiens se sont mobilisés ».
Interrogé également sur les critiques quant à l’impact éventuel de cette mesure sur les familles franciliennes ou de province souhaitant se rendre à Paris, Ian Brossat estime que « les utilisateurs de SUV sont pour la plupart du temps des hommes seuls », faisant référence à l’étude publiée par AAA Data en juin 2023 visant à dresser le profil-type des acheteurs de SUV. Selon les résultats de cette même étude, 88% des nouveaux acheteurs sont aisés ou très aisés, presque les ¾ sont des hommes et seulement 1% possèdent des revenus modestes.
Le logement, une bombe sociale en devenir ?
Le sénateur communiste est également revenu sur les derniers chiffres du logement en France, publiés au sein du dernier rapport de la fondation Abbé Pierre à quelques mois seulement des 70 ans de l’appel du fondateur du mouvement Emmaüs. Aux promesses de Gabriel Attal à l’occasion de son discours de politique générale de rendre plus accessibles les logements sociaux et intermédiaires aux classes moyennes, Ian Brossat pense au contraire que la priorité doit être donnée à la « production de nouveaux logements sociaux ».
Selon le porte-parole du PCF, il est nécessaire « d’arrêter de ponctionner les bailleurs sociaux » afin de leur permettre de « faire du logement neuf et de rénover le parc existant ».
Enfin, concernant l’envolée des prix des locations pendant la période des Jeux Olympiques, le conseiller de Paris se montre « évidemment » inquiet, notamment vis-à-vis du risque sur les locataires actuels, annonçant par ailleurs le dépôt d’une future proposition de loi visant à mettre en place une « trêve olympique » afin d’éviter les expulsions locatives sur cette période, en particulier dans les zones tendues.