Les inquiétudes sont vives dans le département de la Loire, où est né il y a 125 ans le groupe Casino. Leurs parlementaires les ont relayées au Parlement, lors des questions d’actualité au gouvernement, au Sénat. En grande difficulté financière, l’enseigne historique de la grande distribution est sur le point de céder des hypermarchés et des supermarchés à d’autres marques. « L’ensemble du groupe ne risque-t-il pas d’être fragilisé, après une cession importante de son parc de magasins et de ses entrepôts ? » a ainsi demandé ce 13 décembre le sénateur Pierre Jean Rochette (Les Indépendants), vêtu pour l’occasion d’une cravate verte. Jugeant l’enseigne « proche d’une casse sociale sans précédent », son collègue Hervé Reynaud (LR) a également alerté sur un « crash économique en direct ».
« Maintenant, il faut garantir l’avenir du groupe », a insisté le ministre de l’Économie et des Finances, deux mois après la montée au capital d’un groupe d’investisseurs, dont le milliardaire Daniel Kretinsky. Bruno Le Maire a fait savoir qu’il serait « attentif » en premier lieu à l’emploi. Et de rappeler : « Les salariés du groupe n’ont pas à payer pour les erreurs stratégiques commises depuis plusieurs années par la direction du groupe. »
Il veut notamment garantir qu’un « maximum d’emplois » dans les magasins soit préservé dans les offres de reprises. Il se dit « vigilant » aussi sur les effectifs pour les centres logistiques, particulièrement menacés en cas de cession à des concurrents du groupe Casino.
Dans la Loire, et particulièrement à Saint-Étienne, les craintes sont également vives sur le sort du siège social, qui emploie 1800 personnes. « Nous veillons au maintien du siège », a affirmé Bruno Le Maire.