Amélie Oudéa-Castéra ne sera restée qu’un mois en poste au ministère de l’Education nationale, mais elle aura laissé des traces. Outre ses déclarations polémiques sur « les paquets d’heures » selon elle, non remplacées dans l’école publique, la scolarisation de ses trois enfants dans l’école privée catholique a mis en lumière un rapport d’inspection remis au gouvernement en août 2023 faisant état « dérives dans l’application du contrat d’association ».
Ce rapport dont Mediapart, s’est fait l’écho, a « mis au jour l’existence de faits graves constatés au sein de l’établissement : violences psychologiques, homophobie, sexisme, prosélytisme et climat obscurantisme » résument dans un courrier adressé au président de la commission de la Culture et de l’éducation, Laurent Lafont (centriste), plusieurs de gauche, dont Pierre Ouzoulias (communiste), le président du groupe PS, Patrick Kanner ou encore la sénatrice écologiste, Mathilde Ollivier.
Raison pour laquelle, ils demandent à la commission de la culture et de l’éducation de se doter « des prérogatives attribuées aux commissions d’enquête pour faire la lumière sur « l’effectivité et l’efficacité du contrôle de l’Etat sur l’ensemble des établissements scolaires ». « Il s’agit de s’assurer que les financements publics soient effectivement destinés à financer un enseignement conforme aux programmes de l’enseignement public dans les 7 500 établissements privés sous contrat », plaident-ils encore.