En commission, la majorité sénatoriale a supprimé les 800 millions d’euros d’économies sur le fonds de compensation de la TVA. Ils ont surtout supprimé le fonds de précaution de 3 milliards d’euros, pour le remplacer par un « dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités territoriales », doté de 1 milliard d’euros. L’effort est ainsi mieux réparti : environ 3000 collectivités seront concernées, contre les 450 les plus riches dans la copie gouvernementale. Le gouvernement est « d’accord sur les modalités qu’on propose », soutient le sénateur LR Stéphane Sautarel.
TotalEnergies « étudie » le transfert de sa cotation en bourse à New York, mais « on n’a pas parlé de bouger le siège social », assure Patrick Pouyanné
Par François Vignal
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TotalEnergies va-t-il quitter la bourse de Paris pour celle de New York ? Le PDG du groupe pétrolier français a ouvert la porte à l’idée de déplacer la cotation principale de son entreprise, dans une interview à Bloomberg, vendredi 26 avril. « Il s’agit d’une question légitime », a estimé Patrick Pouyanné. Interrogé sur le sujet, lors de son audition au Sénat, ce lundi, par la commission d’enquête sur TotalEnergies, le grand patron français a tenu à exprimer la position du groupe et a tenté de répondre aux éventuelles inquiétudes.
La cotation à New York, « d’abord, ce n’est pas décidé, on l’étudie », tempère Patrick Pouyanné. Explication : « La base d’actionnaires européens de TotalEnergies diminue, notamment la base française. Nous avons perdu 7% d’actionnaires français au cours des quatre dernières années, notamment à cause de la réglementation. Et à l’inverse, les actionnaires américains achètent notre action. (…) Le devoir et l’intérêt social qui sont le nôtres, c’est aussi de prendre en considération cela. Est-ce que ça changera quelque chose à la stratégie ? Non », assure le PDG de TotalEnergies. Précision utile : « On n’a pas parlé de bouger le siège social de l’entreprise ».
Reste qu’on comprend qu’il s’agit d’une piste sérieuse. « On regarde la réalité de notre marché et on se rend compte que les entreprises énergétiques européennes sont très décotées par rapport aux entreprises américaines », a-t-il fait valoir. En tout état de cause, « on ne quittera pas la Bourse de Paris, si c’est décidé ». TotalEnergies y resterait pour une cotation secondaire.
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