Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire se dit « favorable » à la prolongation du dispositif qui permet d’utiliser les titres-restaurant pour acheter des produits alimentaires. Une partie de ce mécanisme est supposée arriver à échéance le 31 décembre 2023. Il avait été introduit par un amendement du Sénat en juillet 2022, dans le cadre du projet de loi « pouvoir d’achat », visant notamment à limiter l’impact de l’inflation sur les ménages. « S’il n’est pas souhaitable de rendre éligibles au titre-restaurant des produits non alimentaires, ce qui remettrait en cause l’esprit et la finalité du dispositif, il serait utile d’étendre son utilisation à une plus large gamme de consommation », avait alors défendu la rapporteure (LR) Frédérique Puissat.
Auditionné ce mardi 14 novembre par la commission des affaires économiques du Sénat, dans le cadre de la préparation de l’examen du budget 2023, Bruno Le Maire a été interpellé sur l’extinction de ce dispositif par le sénateur socialiste Rémi Cardon. « Que direz-vous aux 5 millions de bénéficiaires des titres resto qui font, parfois chaque jour, leurs courses de cette manière ? », a lancé l’élu de la Somme.
« Si l’inflation baisse fortement, et si nous sommes sortis de la crise inflationniste, néanmoins l’augmentation des prix alimentaires reste très pénalisante pour des millions de nos compatriotes. Donc je suis favorable à ce que nous prolongions au-delà du 31 décembre 2023 cette disposition », lui a répondu le ministre. Avant de nuancer son propos : « Est-ce que c’est simple à faire ? Non, car il faut une disposition législative, nous sommes en train d’étudier les possibilités d’étendre cette faculté », a-t-il expliqué. « Mais au moment où je vous parle, je n’ai pas cette solution législative ».
En l’état actuel de la législation, à partir du 1er janvier, tous les aliments qui nécessitent une préparation, tels que les pâtes, la viande ou les œufs, ne seront plus éligibles au paiement par titre-restaurant. Cette restriction ne s’applique pas aux plats préparés, aux conserves ou encore aux fruits. En revanche, le plafond des paiements quotidien reste fixé à 25 euros.