« Pour l’agriculture, la première menace, c’est l’Ukraine », affirme Fabien Roussel

Au cours de sa déambulation dans les couloirs du Salon de l’Agriculture, le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a pris une position à rebours des autres responsables politiques. Il s’est montré hostile à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, car elle représente une « menace » pour l’agriculture française.
Mathilde Nutarelli

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Le Salon de l’Agriculture est un passage obligé pour les responsables politiques. Ce mardi 25 février, le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a rendu visite aux exposants de la Porte de Versailles.

Le maire de Saint-Amand-les-Eaux a énoncé ses priorités pour les agriculteurs : des « engagements plus fermes » pour les protéger des effets du Mercosur, cet accord commercial entre l’Union européenne et plusieurs pays latino-américains, et des « prix planchers » dans certains secteurs. « Si les gens n’ont pas les moyens de s’acheter des bons produits de notre agriculture, ça ne va pas aider les agriculteurs, on a besoin de redonner du pouvoir d’achat aux Français », a-t-il affirmé au micro de Public Sénat.

« Pour l’agriculture, la première menace, ce n’est pas les Etats-Unis »

Le communiste s’est également prononcé sur la situation internationale. Alors que les Etats-Unis de Donald Trump menacent les produits agricoles européens de nouvelles taxes, Fabien Roussel a affirmé : « Pour l’agriculture, la première menace, ce n’est pas les Etats-Unis. Pour l’agriculture, la première menace, c’est l’Ukraine. […] L’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne pose un problème, au moins pour protéger nos agriculteurs ». Il fait ici référence aux produits agricoles ukrainiens, comme les volailles, les œufs ou encore le blé, qui ont bénéficié d’assouplissement des règles d’importation au début de la guerre, en 2022, provoquant l’indignation des agriculteurs européens. Depuis le mois de mars 2024, cependant, plusieurs de ces importations sont plafonnées dans l’Union européenne. C’est le cas des poulets, des œufs, de l’avoine et du miel, par exemple.

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