Le mail est adressé à tous les présidents de groupes politiques, ainsi qu’aux principaux parlementaires chargés du suivi des questions budgétaires, comme les présidents des commissions des Finances et Affaires sociales. Les rapporteurs généraux des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale (PLFSS) sont également invités.
Le gouvernement entend ainsi inclure les parlementaires dans le travail lancé ces dernières semaines de réduction de la dépense publique. « C’est une réunion, parce qu’il y a le feu », commente un collaborateur parlementaire.
En cause, l’annonce par l’INSEE, mardi 26 mars 2024, du chiffre exact du déficit public en 2023, qui devrait être bien au-dessus des 4,9% du PIB, prévus initialement. Ce déficit devrait atteindre 5,6% du PIB, selon le rapporteur général du budget, Jean-François Husson. La semaine, dernière, il avait pu vérifier ce chiffre directement auprès des services du ministère de l’économie, lors d’un contrôle « sur pièce et sur place », à Bercy. Le rapporteur général LR avait alors parlé de « gestion budgétaire calamiteuse ».
Cette convocation s’apparente à une réunion de crise, selon la gauche. « Ce n’est pas bon signe », a réagit dès vendredi, Patrick Kanner le président du groupe socialiste au Sénat, invité de « Parlement Hebdo » (voir le replay, à partir de 17 minutes). « Aujourd’hui, l’incurie budgétaire de ce gouvernement aboutit à ce que l’on sacrifie des services publics », avait ajouté Patrick Kanner.
La réunion est programmée jeudi à Bercy entre 15h00 et 17h30.