Déficit public : « La France décroche en Europe comme jamais auparavant », alerte François-Xavier Bellamy
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Ce mardi, l’INSEE a confirmé que le déficit public de la France atteint 5,5 % du PIB en 2023, soit bien plus que les 4,9 % initialement prévus par le gouvernement. Invité d’Extra Local ce 29 mars, François-Xavier Bellamy estime que ce dérapage de la dette est un très mauvais signal envoyé dans l’Union européenne : « C’est un sujet de sidération pour nos voisins européens et de discrédit profond pour le pays. »
« Pendant ce temps-là, tous les pays européens autour de nous sont en train de retrouver le chemin de la croissance et de l’équilibre budgétaire. La réalité, c’est que la France décroche en Europe comme jamais auparavant », alerte le chef de file des Républicains pour les élections européennes.
La France figure en effet parmi les mauvais élèves européens. Ce lundi, le Portugal a annoncé avoir dégagé un excédent budgétaire à hauteur de 1,2 % de son PIB pour l’année 2023. Grâce à l’un des taux de croissance les plus élevés de la zone euro, l’Espagne a également ramené le niveau de sa dette sous la barre des 4 % du PIB.
L’annonce d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage, « un débat de diversion »
Après le plan de 10 milliards d’euros d’économies annoncé par Bruno Le Maire au mois de février, le gouvernement souhaite désormais porter une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Invité du JT de TF1 ce 27 mars, Gabriel Attal a en effet estimé que la réduction de la durée d’indemnisation était « une des pistes » envisagée pour combler le déficit.
« Un débat de diversion », estime de son côté François-Xavier Bellamy. Si l’eurodéputé défend l’utilité d’une telle réforme « pour conduire les Français vers le travail », il soutient que « ce n’est pas sur l’assurance chômage qu’on trouve les déficits qui font le dérapage de la dette ».
« Un état qui prélève un maximum de ressources, mais qui n’assure plus les services essentiels »
Pour François-Xavier Bellamy, le plan d’économies sur les dépenses de l’Etat annoncé par Bercy ne va pas assez loin. « Vous avez un état qui prélève un maximum de ressources, qui crée un maximum de dettes, mais qui n’assure plus les services essentiels pour lesquels les Français l’attendent », dénonce-t-il, réclamant une réduction plus importante des dépenses administratives. « Les dépenses de l’hôpital aujourd’hui, c’est 34 % de dépenses administratives. Au Danemark, c’est 20 %. Dans l’Education nationale, c’est la même histoire », déplore l’eurodéputé.
Tête de liste des Républicains pour le scrutin européen de juin prochain, François-Xavier Bellamy peine pour le moment à décoller dans les sondages. Selon notre baromètre Odoxa, publié le 26 mars, le candidat suscite l’indifférence de 56 % des sondés, ce qui le classe à l’avant dernière place derrière l’écologiste Marie Toussaint.
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