Brussels: EU institutions

Déficit : la France pourra transmettre son plan de réduction le 31 octobre à Bruxelles

C’était une demande de la France : obtenir un laps de temps supplémentaire pour fournir à la Commission européenne sa trajectoire de redressement des finances publiques. Vœu exaucé par Bruxelles d’après le journal Le Monde, citant des sources européennes. Face à la situation politique et économique de la France, Paris pourra rendre sa copie fin octobre.
Caroline Deschamps

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Edit le 25 octobre à 15h48

C’est un ouf de soulagement…ou plutôt un petit répit. D’après le journal Le Monde et l’agence Reuters, la Commission européenne donne à la France un délai supplémentaire d’un mois pour présenter son plan de correction des finances publiques.  Le ministre de l’Economie a confirmé ce mercredi qu’il pourrait rendre sa trajectoire budgétaire le 31 octobre. Paris fait l’objet d’une procédure de Bruxelles pour déficit excessif, comme six autres pays européens, dont l’Italie et la Belgique.

Le déficit public français devrait atteindre 5,6% du PIB cette année – au lieu de 5,1% anticipés – voire 6%, alors que l’Union européenne impose à ses membres de contenir leur déficit sous la barre des 3%.

La France qui devait présenter le 20 septembre, sa trajectoire des finances publiques-à savoir les réformes engagées pour y arriver- avait demandé plus de temps à Bruxelles. Il faut dire que l’instabilité politique et les longues semaines de tractations pour nommer un nouveau gouvernement, rendaient cette date couperet quasi impossible à respecter.

Fraîchement nommé, le nouveau ministre de l’Economie Antoine Armand, a estimé ce mardi sur France Inter, qu’ « on avait un des pires déficits de notre histoire ». Outre une réduction des dépenses, la question d’une hausse d’impôts ciblée a refait surface dans le débat public. Le Premier ministre Michel Barnier a laissé entendre dimanche sur le plateau de France 2, qu’il pourrait procéder à « des prélèvements ciblés sur les personnes fortunées ou sur certaines entreprises ». Le locataire de Matignon a néanmoins écarté une éventuelle hausse d’impôts sur les classes moyennes et sur « ceux qui travaillent ».

Le patron du Medef s’est dit prêt « à discuter sous conditions ». Fidèle à sa volonté de dialogue, Michel Barnier, reçoit justement ce mardi après-midi, Patrick Martin le leader du Medef et Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT pour entamer des discussions.

Le gouvernement doit présenter son projet de budget pour 2025 le 9 octobre prochain.

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