Un tiers de l’effort financier porté par le projet de loi de finances pour 2025 se concentrera sur la fiscalité, a rappelé Laurent Saint-Martin, le ministre des Comptes publics. Il visera les grandes entreprises et les contribuables les plus fortunés. « Cela va concerner 0,3 % d’entre eux, sur l’assiette commune de la CEHR », a précisé le locataire de Bercy devant les membres de la commission des finances. « Je crois que c’est une proposition qui est raisonnable pour ne pas casser l’attractivité de notre pays. C’est un effort demandé aux contribuables les plus fortunées, qui nous paraît légitime, et qui nous semble participer au redressement collectif des finances publiques. »
Le ministre est également revenu sur plusieurs mesures, qui ne figurent pas dans le projet de loi, mais que le gouvernement portera par voie d’amendements durant les débats parlementaires. Il est notamment question de rapprocher le budget dévolu au garde des Sceaux de ce qui avait été fixé dans la loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027.
« Les dotations versées à La Poste et à l’ANRU seront revues par voie d’amendements », précise Laurent Saint-Martin. Il est aussi question de rehausser les crédits dévolus au financement du patrimoine. « En matière fiscale, cela a été annoncé par le Premier ministre, nous proposerons une extension de prêt à taux zéro sur l’ensemble du territoire, pour tous les primo-accédants dont les conditions devront être précisées et débattues. »
« Nous souhaitons sincèrement que ce texte puisse être enrichi, débattu, amendé parce que c’est probablement, plus que les autres, un budget de débat », a encore déclaré le ministre des Comptes publics, rappelant que le préalable reste « le redressement des finances publiques ».