La réforme de l’assurance chômage a été abordée à deux reprises lors des questions, dans l’interview d’Emmanuel Macron ce 12 juin. Le décret durcissant notamment les conditions d’accès à l’indemnisation était attendu d’ici au 1er juillet, une date qui tombe en plein durant l’entre-deux-tours des législatives (30 juin et 7 juillet).
Interrogé sur ces intentions vis-à-vis de cette réforme, Emmanuel Macron a répété qu’elle était « assumée », « bonne » et « importante pour le pays », pour « lutter contre l’inactivité » et avoir « une société du plein emploi ». Le président de la République a toutefois renvoyé le sujet au lendemain des élections, évoquant même la possibilité d’un passage devant le Parlement, sans donner davantage d’explications. « Après, il y a un temps électoral, là aussi ça doit se reprendre après, est-ce que ça doit passer par l’Assemblée ? Est-ce que ça doit passer par un décret ? On le verra le lendemain. »
Le président de la République a également laissé entendre que son contenu n’était pas nécessairement figé, quand bien même son gouvernement irait la défendre durant la campagne électorale. « On ne peut pas dire que c’est un intangible, sinon on ne peut pas dire on va négocier des choses et qu’on doit ouvrir [la majorité] », a-t-il répondu. « Je ne veux pas préempter le jour d’après, et les discussions qui vont se faire, et donc si certains veulent l’améliorer, la changer, je ne veux pas vous dire je crois dans la co-construction et vous dire c’est intangible, je ne serais pas cohérent […] Ce sera à la fois aux forces de la majorité, et dans la construction de programmes, et le jour d’après, de construire les modalités. »