Pour informer, elle a échappé à la mort une bonne douzaine de fois. Aujourd’hui, elle revient sur les moments qui ont marqué sa carrière dans un livre, Maman s’en va t’en guerre(ed.du Rocher). Sa condition de femme reporter de guerre dans un milieu historiquement masculin, sa volonté de concilier métier et maternité ou ses combats féministes ; la reporter de guerre Dorothée Olliéric se raconte au micro de Rebecca Fitoussi, cette semaine, dans « Un monde, un regard ».
Voyage des sportifs à Auschwitz : « j’ai plongé dans l’horreur » raconte Richard Dacoury
Publié le
Sur les images les visages sont fermés. L’air est grave. Le froid du mois de janvier fouette les silhouettes qui marchent dans les baraquements du camp blanchis par la neige. « Nous avions pensé à ce déplacement bien avant les évènements terribles du 7 octobre » rappelle en préambule Richard Dacoury avant de préciser que ce voyage pour eux devait se faire « en hiver pour nous rendre compte de l’atrocité, de ce qui a été vécu là-bas ».
Outre Richard Dacoury, le boxeur Jean-Marc Mormeck, le tennisman Fabrice Santoro, ou le nageur Camille Lacourt ont fait le déplacement. Un voyage important pour ces sportifs au moment où les actes antisémites ont été multiplié par quatre en France en 2023 d’après le décompte établi par le Conseil représentatif des institutions juives de France.
Un voyage pour lutter contre tous les racismes
Mais pour Richard Dacoury ce serait une erreur de limiter à la lutte contre l’antisémitisme « c’est vraiment la lutte contre tous les racismes et toutes les discriminations et les violences » qui a justifié ce déplacement selon lui. « C’était un voyage humaniste, un message humaniste, parce qu’on doit lutter contre ce qu’on voit dans notre société. Nous sommes des citoyens comme tout le monde. On a l’oreille des plus jeunes et on se doit de dépasser notre fonction de sportifs et de porter des convictions. C’est toute une société qui doit se mettre debout et dire non » ajoute-t-il.
« Il y avait un Richard Dacoury avant et un après. »
Pour celui qui remporta ses plus beaux trophées avec le CSP Limoges dans les années 1990 « on ne peut plus se diriger comme on est en train de le faire inexorablement vers ces extrémismes, ces atrocités ». Et pourtant alerte-t-il « on y va droit ! Il y a deux semaines dans une place à ciel ouvert des milliers d’italiens ont fait le salut nazi sans se cacher ».
Une visite qui a marqué le basketteur « Il y avait un Richard Dacoury avant et un après » avoue t-il, avant de continuer « je me sens encore plus concerné par ces combats. J’ai plongé dans l’horreur, lorsque l’on voit ce qui s’est passé sur place, et lorsque les témoins qui l’ont vécu vous explique ! Ce que vous voyez autour de vous ça vous glace le sang et vous dites je ne veux pas que ça se reproduise. On doit se battre tous ensemble » conclue-t-il.
Retrouvez l’intégralité de l’émission ici.
Pour aller plus loin