Pour informer, elle a échappé à la mort une bonne douzaine de fois. Aujourd’hui, elle revient sur les moments qui ont marqué sa carrière dans un livre, Maman s’en va t’en guerre(ed.du Rocher). Sa condition de femme reporter de guerre dans un milieu historiquement masculin, sa volonté de concilier métier et maternité ou ses combats féministes ; la reporter de guerre Dorothée Olliéric se raconte au micro de Rebecca Fitoussi, cette semaine, dans « Un monde, un regard ».
Pour un rôle « je n’aurais aucun problème à incarner l’inhumanité » affirme Vincent Elbaz
Par Axel Dubois
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« Au départ, il y a la proposition, qui est toujours la même : jouer, jouer. Il y a quelque chose de ludique auquel j’ai du mal à résister dans une proposition » : c’est peut-être ça son moteur, cette passion, cet amour du jeu, qui l’a conduit dès ses débuts à travailler avec des noms mythiques du cinéma français. Une passion qui ne l’a jamais quittée, et qui anime toute sa carrière.
Les débuts
Que ce soit avec Cédric Klapisch dans Le Péril jeune, Philippe Harel dans Les Randonneurs, ou Thomas Gilou dans La Vérité si je mens !, tous ont reconnu la gourmandise du jeune comédien, qui s’est rapidement fait connaitre du grand public.
C’est avec le rôle de Chabert dans Le Péril jeune qu’on le découvre : insolant, drôle et révolté, il devient un personnage incontournable de la bande, qu’on aime à moquer et imiter. Toujours humble, il se retrouvera souvent à l’affiche dans des films de groupe : « J’ai débuté dans les films de groupe. J’y trouve souvent ma place. J’aime l’esprit de groupe, j’aime partager. ». Lui qui aime partager l’affiche avec d’autres comédiens, préfère jouer un second rôle dans un bon film que d’accepter une proposition a priori plus alléchante : « Je vais pas prendre un scénario pas bon parce qu’il y a le rôle principal. C’est dommageable pour un acteur de faire les premiers rôles dans des films pas bons. ».
Un acharné
En casting ou en tournage, nombreux sont ceux qui connaissent la détermination de Vincent Elbaz. Prêt à prendre 18kg pour un rôle ou à faire 7 heures de danse par jour pendant 5 mois et demi, il ne s’arrête jamais : « La rencontre avec le réel, ce moment où on se cogne avec la réalité », c’est cela qui l’intéresse. Pour son rôle de chef de gang dans BRI, il n’a pas hésité à aller à la rencontre des personnages : « J’ai fait la rencontre de deux frères du côté d’Argenteuil qui m’ont appris l’argot de gens du voyage. J’ai passé beaucoup de temps là-bas, tout ce dont j’ai besoin pour faire un rôle, je le fais ».
Une envie débordante et une curiosité insatiable : « Il y a plein d’univers que j’aimerais explorer. Le monde politique par exemple, c’est un univers qui m’est étranger et qui me fascine. Un temps fasciné par les rôles de révolutionnaires d’extrême gauche, il a voulu lorsqu’il avait 20 ans incarner le rôle de Khaled Kelkal – un des terroristes impliqués dans les attentats du RER B en 1995 – avant de renoncer devant l’antisémitisme revendiqué du criminel. « Je pourrais jouer un terroriste, ajoute-t-il, un pédophile. Je n’ai pas de morale si je dois incarner l’inhumanité. Un être humain qui se comporte de manière inhumaine, j’ai aucun problème pour le faire. ».
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