Après plus de cinq ans de travaux, Notre-Dame de Paris rouvrira ses portes le 7 décembre à l’occasion d’une cérémonie laïque, religieuse, puis artistique. Avant cela, « des images inédites » de l’intérieur de la cathédrale restaurée seront présentées le 29 novembre, alors qu’Emmanuel Macron réalisera sa dernière visite de chantier.
« Le gouvernement Barnier pourrait m’inspirer un prochain spectacle » lâche Stéphane Guillon
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Tel un boxeur, il a raccroché les gants. Fini les sketches cinglants sur les plateaux de télé. Il déclame désormais des répliques sur scène. Au théâtre Antoine, Stéphane Guillon partage l’affiche d’Inconnu à cette adresse, avec Jean-Pierre Daroussin, dans un rôle dramatique.
Stéphane Guillon a fini de rire, et il le revendique dans un ouvrage qui porte le même nom. Il y raconte sa renaissance, après une rupture amoureuse compliquée. Elle a fait voler en éclat ses certitudes et amené à prendre du recul sur tout, y compris sa carrière.
Ce rôle de boxeur, de sniper qui lui colle à la peau ? Il n’en a jamais vraiment voulu, en a été le pionnier involontaire. « En 2003, quand j’ai commencé à étriller les invités, personne ne l’avait fait avant moi », argue-t-il. « Un jour, j’ai fait un sketch sur Sylvie Vartan en plateau. Il y avait ses deux attachées de presse, son fan club, tout le monde était sidéré. Ils se disaient : c’est qui ce con qui n’a jamais rien fait et qui se permet de dire que l’autobiographie de Vartan est nulle ? J’ai mis le ver dans le fruit. Ça a ouvert la porte au buzz pour le buzz. » lâche-t-il mi amusé, mi repenti.
Aujourd’hui, Stéphane Guillon présente ses excuses. Pas aux politiques, « ils peuvent se défendre », mais aux artistes comme Vincent Delerm ou Michel Delpech. « Je l’ai épinglé dans un moment de sa carrière où il était au creux de la vague », reconnaît aujourd’hui Stéphane Guillon. « Une carrière c’est fluctuant, il y a des traversées du désert. Ça m’est arrivé à moi aussi, je le comprends maintenant. »
Le gouvernement Barnier ? « C’est possible que ça m’inspire un prochain spectacle. »
Officiellement Stéphane Guillon vit donc retiré de la vie humoristique. Mais il reste un fin observateur de notre époque. Le gouvernement Barnier ? « C’est possible que ça m’inspire un prochain spectacle », reconnait-il. Mais pas tout de suite. « Pour le moment je suis encore abasourdi, dans une forme de désespérance depuis la dissolution. On désespère les gens, on leur a promis des lendemains qui chantent. Quand Macron s’est présenté, on pensait que ce serait la fin des partis, des combines, que la politique serait faite autrement. Nos politiques doivent montrer l’exemple. », avant d’ajouter « je passe très souvent devant la Rotonde, où le président dîne régulièrement. L’ambiance est crépusculaire. Il y a une centaine d’agents de sécurité qui attendent devant. On ne peut pas dire : il y a un déficit, on va ponctionner les retraites, les petits revenus et commander une sole meunière, entouré d’un cordon de sécurité, alors que l’on mange déjà à la cantine de l’Elysée. »
Indigné
Rangé de l’humour mais pas de l’indignation. « J’ai un problème avec ça. Mon père, mon oncle étaient comme ça aussi. On bout en permanence. J’ai un peu progressé parce que maintenant j’arrive à me réfréner. Quand j’ai envie de dissoudre l’Assemblée Nationale, je me dis, dors d’abord, passe la nuit dessus. »