Pour informer, elle a échappé à la mort une bonne douzaine de fois. Aujourd’hui, elle revient sur les moments qui ont marqué sa carrière dans un livre, Maman s’en va t’en guerre(ed.du Rocher). Sa condition de femme reporter de guerre dans un milieu historiquement masculin, sa volonté de concilier métier et maternité ou ses combats féministes ; la reporter de guerre Dorothée Olliéric se raconte au micro de Rebecca Fitoussi, cette semaine, dans « Un monde, un regard ».
Harcèlement scolaire, Renaud Capuçon se confie : « ce sont des humiliations que je n’ai pas oubliées »
Par Axel Dubois
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« Enfant, je voulais être skieur l’hiver et violoniste l’été » se souvient-il amusé. Un rêve d’enfant qui en fera rire plus d’un aujourd’hui. Mais très vite, c’est la passion pour le violon qui reprend le dessus chez Renaud Capuçon. « J’ai la chance d’avoir toujours eu envie de jouer. Je crois que c’est la clef. » poursuit-il.
Un travail acharné et une oreille absolue, qui très vite lui permettent de se démarquer du lot : « Ce que j’avais de différent, c’était la capacité de focus, qui m’a permis d’aller plus vite ». A 14 ans, il intègre le Conservatoire national de Paris. Une expérience dont il ne garde pas que de bons souvenirs…
Les mauvais souvenirs du Conservatoire
« Au Conservatoire, j’avais 14 ans, la plupart en avait 18 ou 19. C’est facile de se moquer d’un gamin de 14-15 ans » confie-t-il, « si je me refais le film je revois une ou deux situations de harcèlement, de moqueries faciles ». Très vite, la virtuosité du jeune talent semble attiser la jalousie de ses camarades plus âgés.
« Des humiliations que je n’ai pas oubliées » insiste-t-il, bien qu’il ait fait la paix avec cette partie de sa vie. Aujourd’hui, il se réjouit de la libération de la parole des victimes de harcèlement : « Je pense que c’est très important que les choses soient dites, à une époque où on peut davantage dire les choses et voir les choses avec plus de distance. ».
Une passion familiale
Ces mauvais souvenirs n’ont jamais entamé un amour de la musique né dès l’enfance : « Nos parents ont eu cette envie de nous faire découvrir la musique. Ils découvrent le Grand Echiquier de Jacques Chancel et nous emmènent à des concerts. Immédiatement, je tombe dans la marmite ».
Et ce n’est pas le seul. Son frère, Gauthier Capuçon, se passionne pour le violoncelle, et devient l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération : « Gauthier et moi, on a beaucoup joué ensemble. On a arrêté d’un coup, les gens pensaient qu’on se faisait la gueule. On ne voulait juste ne pas être assimilés au fait d’être frères. ».
Des carrières menées en solitaires, mais avec toujours le plaisir de se retrouver : « C’est quand même une des choses les plus géniales de la vie de jouer avec son frère ! ». L’appel est lancé ?
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