Pour informer, elle a échappé à la mort une bonne douzaine de fois. Aujourd’hui, elle revient sur les moments qui ont marqué sa carrière dans un livre, Maman s’en va t’en guerre(ed.du Rocher). Sa condition de femme reporter de guerre dans un milieu historiquement masculin, sa volonté de concilier métier et maternité ou ses combats féministes ; la reporter de guerre Dorothée Olliéric se raconte au micro de Rebecca Fitoussi, cette semaine, dans « Un monde, un regard ».
Elsa Lunghini, enfant star : “On a décidé pour moi au départ, j’étais trop jeune pour savoir ce que je voulais”
Par Axel Dubois
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Comment oublier les paroles de T’en va pas ? De Quelque chose dans mon cœur ? Ou encore d’Un roman d’amitié avec son partenaire mythique, Glenn Medeiros ? Des tubes devenus cultes, et qui marquent encore aujourd’hui toute une génération : « Il y a une nostalgie, liée à une enfance, à une adolescence, et les gens ont envie de garder ça. C’est comme un doudou qui les rassure. » remarque-t-elle.
Elsa, une star née
Elle ne l’a pas choisi ; elle-même vous le dira : « On a décidé pour moi, j’étais trop jeune pour savoir ce que je voulais. Mais j’ai appris à aimer ça. C’est ensuite devenu une joie et un bonheur ». Aujourd’hui, elle porte un regard doux et bienveillant sur cette période de célébrité, et se remémore avec joie les moments passés sur les tournages ou en studio. A commencer par son premier rôle à 7 ans dans Garde à vue de Gérard Miller, aux côtés de Romy Schneider, Lino Ventura et Michel Serrault : « J’ai des images très jolies avec les uns et les autres. Romy avait perdu son fils très peu de temps avant. Sûrement que je devais lui rappeler son garçon. Serrault était drôle, vivant, gentil. Lino, un bon papa qui m’a pris sous son aile. ».
Mais Elsa Lunghini c’est avant tout un tube : T’en va pas, de la bande originale du film La Femme de ma vie de Régis Wargnier. Numéro 1 des ventes pendant 8 semaines, vendu à 1,3 million d’exemplaires, c’est un véritable triomphe : « C’est toujours un peu de magie le succès d’un titre. Peut-être que c’est la timidité et la douceur de cette petite fille qui a parlé et plu au plus grand nombre. » confie-t-elle, toujours modeste. Très vite les contrats s’enchainent, au cinéma et dans la chanson : Elsa Lunghini devient Elsa, l’enfant star de toute une génération.
Quand Elsa devint Elsa Lunghini
Cette notoriété la dépasse. Adolescente, elle ne s’y retrouve plus : « Il y avait un fossé entre ce que les gens pensaient voir de moi et ce que j’étais véritablement ». C’est après la sortie de son troisième album, Douce violence, qu’elle décide à 20 ans de tout arrêter, alors qu’elle attend son premier enfant : « J’en ai eu marre. J’ai eu envie de me poser, savoir ce que je voulais moi. Prendre du recul et me mettre à créer, écrire. ».
Autrice-compositrice confirmée et actrice de talent, elle retourne quelques années plus tard sur scène et devant la caméra. Dans Ici tout commence, elle incarne aujourd’hui Clothilde Armand, cheffe de cuisine, en couple avec un homme plus jeune : « C’est l’image d’une femme que j’aime bien. C’est une femme volontaire, exigeante, qui vit une relation avec un homme plus jeune et qui l’assume : ça donne l’image d’une femme d’aujourd’hui. ». Sorte de pied de nez à ceux qui voulaient l’enfermer dans cette image de petite fille douce et timide.
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