« Le vrai sujet dans notre pays c’est la réponse pénale », martèle Brice Hortefeux. Interrogé sur l’instauration de la police de sécurité du quotidien par Gérard Collomb, l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy soutient que ce dispositif ne pourra être pleinement opérant sans une réforme pénale. Selon lui, la réponse pénale est un rouage indispensable dans « la chaîne de la sécurité ».
« Moi, je n’ai rien entendu qui soit limpide, qui soit net et qui annonce une réforme de ces lois qui ont été particulièrement néfastes et nuisibles pour la chaîne de la sécurité dans notre pays »
« Vous avez l’oreille incroyablement sensible si vous avez entendu un mot clair de la part de ce gouvernement sur la politique pénale », ironise Brice Hortefeux. Ce dernier regrette que l’exécutif n’ait pas fait de déclaration claire « sur la remise en cause des lois Taubira » : « Moi, je n’ai rien entendu qui soit limpide, qui soit net et qui annonce une réforme de ces lois qui ont été particulièrement néfastes et nuisibles pour la chaîne de la sécurité dans notre pays », déplore Brice Hortefeux. Les Républicains avaient particulièrement fustigé la suppression des peines planchers au moment de la réforme pénale de Christiane Taubira, en août 2014.
Pour ce qui concerne la police de sécurité du quotidien, déployée dans 30 quartiers et 20 départements, Brice Hortefeux souligne que « le vrai sujet » est de savoir « si on revient à la police de proximité mise en place par Lionel Jospin ». Une police « qui a été de l’avis unanime, un échec spectaculaire », selon Brice Hortefeux. Pour autant, locataire de Beauvau « ne met pas en doute la bonne volonté du ministre de l’Intérieur ».